24 juin 2023: le moulin de Bonijol

Ce samedi 24 Juin, nous avons délaissé le calcaire de nos garrigues pour partir une journée à la découverte du Moulin Bonijol sur la commune de Vialas en Lozère, à l’invitation de l’association qui l’entretient depuis de nombreuses années.

En descendant le chemin herbu, nous ne nous attendions pas à découvrir un site vraiment exceptionnel, mis en valeur par le travail des bénévoles.

…La gourgue tout d’abord, grand bassin de forme presque circulaire d’environ 12 mètres de diamètre, protégée par des hauts murs de schistes en Pierre Sèche, et séparée du moulin par un mur – invisible – de 3 mètres de profondeur ( nous l’apprendrons plus tard, 3 mètres de haut= 3 mètres de large), composé d’une couche d’argile tassée entre 2 murs de pierre sèche.

…Le moulin, dont nous ne voyions dans un premier temps que le toit de lauzes.

…Et, cachées sous les bouleaux et les châtaigniers, les mines d’eau dont une alimente la gourgue et une autre le hameau de Figeirolles.

Personne ne peut mieux expliquer le principe de ce moulin de montagne que les membres de l’association

« Ce Moulin présente un intérêt dû à sa particularité forte : celle d’être un moulin de montagne. Le site n’est traversé d’aucune rivière ni ruisseau. Son fonctionnement est rendu possible par un ingénieux système de constructions, dont le but est de récolter et stocker l’eau destinée à faire tourner le moulin. L’eau de pluie tombant sur un bassin versant (sorte d’entonnoir géant naturel) se retrouve recueillie dans un petit canal appelé ici béal. Ce dernier conduit l’eau jusqu’à un bassin de stockage appelé gourgue ou boutade. Cette eau, par gravité, peut faire fonctionner le mécanisme du moulin. »

Après une matinée passée à découvrir ces chemins de l’eau, à comprendre l’ingéniosité des concepteurs et des constructeurs et à voir fonctionner le moulin, un sympathique déjeuner nous a permis d’échanger sur nos expériences en Pierre Sèche et sur la préservation des milieux naturels.

L’après-midi, nous sommes partis à la chasse aux tétards, salamandres et libellules dans les bassins des sources.

Nous ne pouvions pas quitter Figeirolles sans venir saluer un des maîtres en Pierre Sèche, Roland Mousquès, un des instigateurs de la restauration du moulin, dont les œuvres ponctuent la route descendant à Vialas. Roland est décédé en 2018 et est enterré près de son atelier, non loin du moulin qu’il affectionnait tant.

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