Les capitelles

Sur les parcelles cultivées en garrigues, situées souvent assez loin du village (jusqu’à plusieurs kilomètres), le défricheur pouvait avoir besoin de se protéger d’une averse ou se restaurer à l’abri du vent, ce qui nécessitait parfois la réalisation d’un abri.

La construction des cabanes en pierres sèches nécessitait de maîtriser un certain savoir-faire, surtout pour réaliser un toit sans utiliser de poutres (le bois était devenu rare, donc précieux et réservé à d’autres usages). La couverture était bâtie en encorbellement c’est à dire à l’aide de dalles (lauses) disposées circulairement en rangées concentriques, la rangée supérieure dépassant légèrement la rangée inférieure. Au fur et à mesure de la pose des assises, le diamètre de l’ouverture se rétrécit jusqu’à ce qu’une seule dalle, de quelques dizaines de centimètres, suffise à l’obstruer. La pente des assises d’une dizaine de degrés vers l’extérieur, assurait une bonne étanchéité à l’ouvrage.

Les cabanes sont construites soit isolées dans un enclos, soit accolées ou incluses dans un mur ou un clapas.

Leur plan intérieur a des formes variées : rondes, carrées, rectangulaires, en forme de « U » ou indéfinies quand elles épousent le relief du terrain ; leur dimension intérieure est comprise entre 1 et 5 mètres, pour une hauteur pouvant atteindre 6 mètres.

Les capitelles comportent parfois des aménagements intérieurs, comme des niches dans l’épaisseur du mur, des cuvons (petites citernes recueillant les eaux de pluies) creusés dans le rocher et exceptionnellement une cheminée.

source :Collectif des Garigues 2018, guide des sites de pierre sèche sur le Gard et l’ Hérault 128 pages

Les capitelles de la colline Saint-Roch:

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